TransatlantiquesSoeurettes

Les recettes des soeurettes... L'une en France, l'autre ozetazuni.

mercredi

Rillettes de thon


J'ai acheté en souvenir de Bretagne de petits moules en silicone en forme de Triskell, un symbole celtique. J'ai trouvé cette recette dans l'emballage ; c'est bon, dans un genre plutôt régressif, les enfants adorent en tout cas. Mais je dois dire que je n'ai pas réusssi le démoulage, il faudra encore m'entraîner.

Rillettes de thon.

1 petite boite de thon (186 g égoutté)
4 oeufs durs
80 g de beurre à température ambiante
3 cuillérées à soupe d'huile d'olive
2 cuillérées à café de moutarde
1 cuillérée à soupe de citron
sel
poivre

Couper les oeufs durs en petits morceaux, mélanger avec le reste des ingrédients (j'ai mélangé au robot, mais on peut le faire aussi à la fourchette, je pense, avec un peu de patience ; de toute façon il ne faut pas tout mixer si on veut garder l'aspect "rillettes"). Laisser deux heures au frais avant de servir.

Le beurre donne de la fermeté à ces rillettes, si on veut un mélange plus souple on peut utiliser de la mayonnaise
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lundi

Un rhum arrangé



Une amie de retour de sa région d'origine, la Réunion, nous a rapporté de quoi confectionner un "rhum arrangé". Je ne connaissais pas, mais on m'a certifié que c'était un "tue-bonhomme". Il faudra consommer avec modération, comme la sangria des Castors Juniors.
J'ai donc introduit dans ma bouteille de rhum agricole le contenu d'un sachet très odorant : des écorces et des feuilles d'agrume : vangassaye, orange sauvage, citron galet ; des grains de café et une gousse de vanille. C'est tout un jardin dans une bouteille. Je ne consomme pas beaucoup d'alcool mais je goûterai le résultat - il faut attendre quinze jours...
En attendant j'ai aussi une fleur d'ylang-ylang fraîche suspendue à une porte de placard dans la cuisine ; le dépaysement est assuré, je respire son parfum chaque fois que je prends la salière.

jeudi

Le viennois masqué

Tu vas trouver cela pathétique, toi qui as un Starbucks à chaque coin de rue, mais quand je vais à Strasbourg un de mes petits plaisirs est d'aller au café installé au deuxième étage de la FNAC. (http://www.colombuscafe.com) D'habitude quand je demande un capuccino dans nos régions sans penser à demander sa composition, on m'apporte un café viennois. Là c'est un vrai capuccino et en plus on peut le saupoudrer de cacao ou de cannelle ! La cannelle est d'ailleurs apparemment une spécificité de l'Est, elle n'est pas sur la carte du café de la même chaîne à la Fnac Saint-Lazare.
Encore quelques années et les Starbucks seront sûrement aussi à Strasbourg, puisqu'il y en a déjà à Paris. Mais nous avons encore un autre temple de la consommation de caféine à Strasbourg : j'ai remarqué la semaine dernière une toute nouvelle boutique rue des Hallebardiers, consacrée uniquement à des machines à expressos et leurs petites dosettes. Je parie que quelques jours avant Noël il faudra faire la queue sur le trottoir.

mardi

Grand-mère Donald


Je viens de passer quelques jours chez mes parents et j'y ai retrouvé mon premier livre de recettes, les "Bonnes recettes de Grand-Mère Donald".
J'aimais beaucoup ce livre et ses illustrations, ainsi que tous ces renseignements historiques ou étymologiques que dispensaient les Castors Juniors (exemples pris au hasard : "saucisse" vient du mot latin "sal", le sel ; c'est Louis XV qui a dégusté le premier ananas arrivé en France...) mais je ne me souviens pas d'avoir vraiment réalisé un seul plat trouvé dans ces pages. En le relisant je comprends pourquoi, en tant que livre de recettes pour enfants ce n'est pas vraiment une réussite.
D'abord ce recueil a été réalisé "sous la direction de Mario Gentilini" et apparemment beaucoup de recettes sont destinées à un public italien ; on utilise toute sorte d'ingrédients que j'aurais eu du mal à trouver à Strasbourg à l'époque (1972), du pain de Gênes, des cerises au marasquin, un "fromage blanc frais à acheter dans une boutique de produits italiens" que je suppose maintenant être de la mozzarella comme il s'agit d'une recette de pizza.
Ensuite beaucoup de recettes comportent de l'alcool, rhum, vin blanc, vermouth, cognac, marsala... Le bouquet à mon avis est cette recette de sangria. Le livre précise quand même "à prendre avec modération" : pas plus de deux ou trois verres pour les moins de 10 ans !

1 litre de bon vin rouge à 12 °, 1 verre d'eau ; des cubes de glace ; des fruits de saison (pêches, oranges, framboises, etc...), 1 citron, 3 cuillérées à soupe de sucre cristallisé et de la cannelle.

Dénoyautez pêches, abricots etc... et découpez en tranches fines. Cassez les noyaux des fruits, retirez les amandes et pilez-les. Versez dans un grand pot les fruits, le vin, l'eau, le citron coupé à vif (peau comprise) en tranches minces et la cannelle. Mettez les amandes pilées dans un sachet de toile et plongez-les dans le mélange : vous les retirerez avant de servir. Ajoutez le sucre que vous laisserez tomber sans mélanger. Laissez macérer au frais 30 minutes et versez dans les verres sur un cube de glace.

dimanche

Soupe chaude pour temps frais

La météo actuelle n'invite pas vraiment à déguster un gazpacho ou une vichyssoise ; il nous faut des soupes bien chaudes ! De plus le basilic de mon jardin commence à monter et à fleurir, voici donc une recette de

Minestrone (pour 4 personnes)
150 g de haricots verts
150 g de haricots en grains
2 petits navets
2 pommes de terre
2 carottes
2 petites courgettes
2 tomates
1 bouquet de basilic
100 g de petites pâtes (cheveux d'ange par exemple)
sel, poivre

Au travail : il faut débiter les légumes en cubes. Pour les tomates, il faut les peler (après les avoir ébouillantées) ; les puristes enlèveront les pépins. Une fois cette tâche achevée, couvrir les légumes d'eau et mettre à cuire entre 3 quarts d'heure et une heure (goûter les haricots en grains pour vérifier qu'ils sont bien tendres) ; rajouter de l'eau selon qu'on aime les soupes dans lequelles une cuillère tient debout ou non. Ensuite, verser les pâtes (3 à 4 mn de cuisson). Le basilic haché doit s'ajouter au dernier instant ; on peut aussi le tenir à la disposition des convives pour qu'ils puissent en parsemer leur assiette à leur guise.

vendredi

Cornichons à part

Finalement mon petit pâté a suscité moins d'intérêt que les cornichons qui l'accompagnaient. En effet mon mari et moi faisons cornichons à part, c'est-à-dire que nous avons chacun notre bocal. La différence n'est pas transatlantique mais transvosgienne : en bonne Alsacienne je mange des cornichons aigres-doux (commercialisés à ici sous l'appellation "cornichons à la russe")et non des petits cornichons acides à la française (de l'intérieur). Je suppose que toi à New York ce serait plutôt ces petits cornichons qui te font quelquefois envie, les cornichons à l'alsacienne ou à la russe ressemblant beaucoup aux cornichons américains : d'ailleurs un de mes invités les a identifiés comme les cornichons du hamburger chez Mac Donald.

mercredi

Un pâté simple

Demain soir j'ai des invités. J'aime bien (comme tout le monde) les plats qui
1. peuvent se préparer à l'avance.
2. ne demandent aucun travail une fois que les invités sont arrivés.
J'ai donc réalisé aujourd'hui un petit

Pâté de foies de volaille

300 g de foies de volaille
300 g de lardons
2 échalotes
poivre
herbes selon les goûts et les disponibilités : j'ai pris des fleurs d'origan et deux fleurs de menthe dans mon jardin.

Faire revenir les lardons dans une poêle 10 minutes à feu doux; rajouter les échalotes émincées et les faire fondre 5 minutes, puis faire revenir les foies de volaille à feu plus vif jusqu'à ce que l'extérieur soit bien brun mais l'intérieur encore un peu rose.
Passer au hachoir (grille moyenne) la préparation, puis la disposer dans un plat (j'ai utilisé une petite terrine de Soufflenheim, même si c'est un peu tricher comme ce pâté n'a pas cuit dedans). Laisser quelques heures au frais avant de servir.

lundi

Tian du Nord

Je n'ose pas appeler ce plat un tian puique je n'ai pas de plat en terre cuite vernissée. Ce gratin de légumes (à l'huile d'olive quand même) a été réalisé dans un plat en Pyrex (30 x 22 cm), et en plus je n'ai pas utilisé d'ail, car je n'en raffole pas vraiment.
Donc pour mon plat enduit d'huile (fond et côtés), voici les légumes utilisés :
6 petites pommes de terre en rondelles disposées en 2 colonnes.
6 tomates en tranches disposées en 2 colonnes.
2 petites courgettes épluchées et coupées en tranches dans le sens de la longueur, placées au milieu du plat. Ce dernier point est très important pour moi : sur mes trois enfants j'ai l'infortune d'en avoir un qui n'apprécie pas la tomate cuite (pas de pizza, de pâtes bolognaises...) et donc les courgettes doivent servir de rempart entre les pommes de terre (le légume que tout le monde aime) et les tomates (le légume que certains aiment).
Il faut ajouter aux légumes environ cinq cuillérées à soupe d'huile d'olive, du sel et du poivre, et des herbes au choix. J'aime bien utiliser du thym-citron que je recommande à ceux qui ont un jardin ; c'est une plante qui a bien sûr un goût proche de celui du thym mais sa tige ne devient jamais ligneuse, elle est assez tendre pour être mangée.
Pour la cuisson il faut être patient : 1 heure à 180°C.

mercredi

Pain doux

Toujours à propos de la Bretagne : un matin, Christophe, qui était vaillamment parti à vélo chez le boulanger, est revenu avec un "pain doux". En le goûtant nous nous sommes aperçus que ce n'était pas un pain spécial mais une brioche. Il faut dire que Christophe avait quand même eu des soupçons quand la boulangère lui a réclamé 6 euros, il connaît mieux les prix du pain que la reine d'Angleterre.
Tout cela pour dire qu'il est au fond rassurant de voir ces variations de langage d'une région à l'autre, cela prouve tout tout n'est pas encore uniformisé ni mondialisé... La première fois que je me suis aperçue que les noms changeaient quand on changeait d'endroit, c'était quand j'ai réclamé un escargot dans une pâtisserie ; je voulais un pain aux raisins, "Schneke" en alsacien. Evidemment la vendeuse n'y a rien compris. Depuis je me méfie, j'apprécie quand, dans une boulangerie inconnue, il y a des petites étiquettes qui me présentent pains et pâtisseries.

mardi

Encore des crêpes

Message de France.
Dans le Télégramme, toujours lui, j'ai étudié un article de fond sur les crêpes dans lequel Annick Le Lay, forte d'une expérience de 40 ans, donne la recette suivante (je réduis les proportions, qui me semblent convenir seulement à une famille très nombreuse dans le texte de départ) :

250 g de farine blanche T55
1 cuillérée à soupe de blé noir
2 oeufs
1 pincée de sel
125 g de sucre en poudre
1/2 litre de lait
1 sachet de sucre vanillé


En plus de cela, évidemment, il faut posséder la crêpière authentique (la billig) et surtout le tour de main. Mais tous les espoirs ne sont pas perdus pour moi, Annick Le Lay anime des stages durant l'été, il faudra que je m'inscrive l'année prochaine.

En attendant, pour me mortifier, je livre la recette de pâte à crêpes dont je me sers en réalité (et elles sont confectionnées dans une modeste poêle) :

120 g de farine
2 oeufs
2 cuillérées à soupe d'huile
2 cuillérées à soupe de sucre
1 cuillérée à soupe de rhum
1/4 de litre de lait
Mélanger dans l'ordre des ingrédients et laisser reposer au moins une heure à température ambiante.

lundi

Farine de froment

Pendant nos vacances en Bretagne, nous avons régulièrement lu Le Télégramme. J'y ai trouvé cette chanson de Gérard Delahaye qui mérite bien l'épithète de "transatlantique".

Farine de froment, farine de blé noir

Trois Bigoudènes sont parties prendre le car
Farine de froment farine de blé noir
Trois Bigoudènes sont parties prendre le car
Elles vont à New York faire des crêpes et du far

Gare de Quimper kenavo au revoir, farine de froment...
Essuyez vos larmes agitez vos mouchoirs

Il est midi, il fait encore tout noir
Décalage horaire le soleil est en retard

C'est haut, c'est haut, ma doué, que c'est haut
Tous ces gratte-ciel comme des sapins de Noël
Hello good morning monsieur l'agent
Where is the crêperie of madame Kerjean ?

You are lucky j'y suis allé hier soir
Soixantième étage au fond du couloir
Bats la crêpe et bats la pâte à far
Faut travailler dur si tu veux des dollars

C'est bon, c'est bon, ma doué, que c'est bon
Finis les hamburgers on veut des crêpes au beurre
Tout New York fait la queue sur le trottoir
Les trois Bigoudènes sont devenues des stars

Trois Bigoudènes sont revenues en fanfare
Chacune à son bras un mari tout noir

Si vous voulez la fortune et la gloire
J'vous dirai comment faire
Des crêpes et du far...


Il ne me reste plus qu'à trouver l'album : il s'appelle "Hop là". Y parlerait-on aussi de l'Alsace ?