TransatlantiquesSoeurettes

Les recettes des soeurettes... L'une en France, l'autre ozetazuni.

vendredi

"Ma bonne spécialité"



Il y a des guillemets au titre car il s'agit de la spécialité du petit dernier... Il l'a trouvée dans son magazine Toboggan, qui donne tous les mois une recette bien illustrée et adaptée à son âge.
La photo est assez claire, mais je précise qu'il y a du bacon et du chèvre à l'intérieur du sadwich, et de l'emmenthal par-dessus.
Moi je découpais les recettes de Fripounet, mais je n'en ai pas réalisé beaucoup, à part celle-ci :

samedi

Tabliers

Porter un tablier, c'est important quand on cuisine, pour des raisons pratiques, mais aussi pour des raisons psychologiques. Cela vous donne tout de suite un air compétent. Chez nous la cuisine est une pièce où il y a beaucoup de passages, mais une seule personne porte le tablier du chef et c'est moi !
Il faut avoir plusieurs tabliers, au moins deux évidemmment, mais j'étais bien contente d'en avoir trois pour l'école ouverte, où j'ai dû en changer tous les jours. Mes tabliers ont leur histoire. (on dirait un sujet de rédaction à l'école de Jules Ferry : faites parler le tablier de votre mère...)
J'ai cousu moi-même le plus ancien. Le tissu a été acheté à Prague il y a quinze ans, ; il est imprimé au bloc, on voit de petites imperfections dans le motif.



J'ai acheté le deuxième par correspondance, mais on le vend en souvenir au château de Versailles, on peut donc dire qu'il ajoute une note culturelle à la cuisine...



Le troisième est un retour aux racines, puisqu'il est en kelsch, cette étoffe à carreaux bien alsacienne. Maman en avait une housse bleue, puisqu'il paraît que le bleu est la couleur protestante, les catholiques se réservant le rouge. Et le vert ? Quelque chose me dit que ce ne devait pas être pour les musulmans. Mais c'est la couleur dominante de ma cuisine, c'est donc celle que j'ai choisie.



Et mon prochain tablier ? Peut-être celui-ci...

mardi

Un cassoulet à la mode de ?






Depuis le début de l'hiver, j'ai envie d'essayer de faire un cassoulet, sans aucune prétention d'authenticité, mon objectif premier étant très humblement qu'il soit moins mou que celui des boîtes. J'ai étudié des recettes sur Internet et je me suis bien doutée qu'il serait difficile d'acheter des mogettes (=haricots blancs) et des saucisses de Toulouse à l'hypermarché du coin. J'étais encore en-dessous de la vérité : les haricots blancs secs venaient d'Argentine (!!) ; il n'y avait même pas de boîtes de confit, à part des gésiers ! Je suis sûre d'en avoir déjà vu, mais peut-être plutôt à l'occasion des fêtes, la prochaine fois que j'en aperçois, je me précipite dessus. Enfin, si les habitants de Castelnaudary veulent se lancer dans la confection d'une choucroute, je suis sûre qu'ils ont aussi leurs problèmes.
Pour un premier essai, je trouve mon cassoulet satisfaisant, mais la recette que je donne est plutôt celle que je suivrais si je me relançais dans l'aventure ; par exemple je trouve qu'il y avait trop de viande par rapport aux haricots dans mes proportions ; les saucisses de Toulouse, je ne peux pas en trouver, donc autant les supprimer. De plus je n'avais pas assez de chapelure et il n'y avait qu'une couche sur le dessus de mon cassoulet ; je pensais que ce n'était pas très important mais cela doit ajouter un croquant très appréciable au plat quand on se donne vraiment la peine de casser plusieurs fois la croûte.

Remarque : le cassoulet présente étymologiquement parlant un aspect transatlantique ; en effet, qu'est ce que le cassoulet sinon une casserole au sens américain ?

Cassoulet pour 6 personnes.

5OO grammes de haricots blancs secs
4 tranches de poitrine de porc fraîche
500 grammes d'épaule d'agneau désossée ou environ 1 kg avec os
4 cuisses de canard confites (conserver la graisse)
4 carottes
2 oignons
2 gousses d'ail
thym, laurier
150 grammes de chapelure
2 clous de girofle
sel, poivre

Les haricots.
Il faut les faire tremper 24 heures à l'avance ; égoutter, disposer dans une casserole avec les tranches de poitrine de porc, les carottes, 1 oignon piqué des 2 clous de girofle, 2 gousses d'ail pelées, thym, laurier, sel.
Couvrir d'eau froide et cuire à feu doux pendant 1 heure 30, puis égoutter en conservant l'eau de cuisson qu'on fera réduire 10 mn à feu vif.

L'épaule d'agneau.
Faire fondre un peu de graisse de canard et faire revenir l'épaule.
Retirer l'épaule et faire revenir un oignon émincé ; remettre l'agneau dans la cocotte, rajouter 4 louches de liquide de cuisson des haricots, thym, laurier, sel et poivre ; cuire à feu doux 3O minutes.

Phase finale.
Dans un plat en terre normalement (mais évidemment cela aussi me faisait défaut, j'ai pris une cocotte en fonte), disposer la moitié des haricots, puis les cuisses de canard et l'agneau découpé en morceaux ; rajouter le reste des haricots, puis le liquide de cuisson des haricots ; saupoudrer de chapelure et faire cuire au four 1 heure 30 à 180° en cassant la croûte de chapelure et en saupoudrant à nouveau tous les quarts d'heure.


dimanche

Promenade à Strasbourg



Voici une jolie vitrine où se reflète une maison alsacienne... J'ai eu au moins le plaisir des yeux chez Christian, puisque le salon affichait complet.



Et preuve à l'appui, les petits kouglofs sont toujours en vente. On peut même acheter un moule spécial, en terre cuite vernissée, pas en silicone, pour faire 4 mini-kouglofs (le moule est tout en longueur). 19 euros quand même, j'hésite, je ne risque pas de m'en servir tous les jours.... Si on regarde par-dessus les gâteaux, on peut espionner les clients de la pâtisserie. Pas de surprise, les gourmands sont plutôt des gourmandes qui ont dit adieu depuis un certain temps à leurs 20 ans.



Mais les stars du mois, ce sont incontestablement les beignets, saupoudrés de sucre et de cannelle ; que choisir : abricot, quetsche, framboise, fraise ou cassis ?

lundi

Mardi-Gras, ne t'en va pas...



Tu auras des crèpes, tu auras des crèpes ! Et dans notre monde déchristianisé, dans un pays dont le président deux fois (bientôt trois) fois divorcé est reçu par le pape, quoi de plus facile d'oublier que nous sommes en Carême et de jouer les prolongations de Carnaval jusqu'à Pâques ? Il faut dire que cette année, en plus, Mardi-Gras était extrêmement tôt, trois jours après la Chandeleur, si bien que la saison des crêpes officielle n'aurait même pas duré une semaine.
De plus il faut que nous fassions des crêpes pour descendre le niveau des confitures, je regarde toujours avec désapprobation les enfants qui se permettent d'utiliser du sucre en poudre ou du Nutella.

Crèpes.

3 oeufs
180 grammes de farine
3 cuillerées à soupe d'huile
3 cuillerées à soupe de sucre en poudre
1 cuillerée et demie de rhum
4 dl de lait

Mélanger les ingrédients dans l'ordre et laisser reposer une heure au moins à température ambiante.
Ne pas s'inquiéter pour la première crèpe : elle est souvent ratée, que le plus gourmand la mange quand même !

vendredi

Bäckeoffe

J'ai réalisé le deuxième bäckeoffe de ma vie dimanche dernier. "Le deuxième" : pour préciser que je ne donnerai pas de recette, je me cherche encore, peut-être dans une dizaine d'années à ce rythme-là....La recette que j'ai suivie est destinée à de grands carnivores, je trouve qu'il faudrait rééquilibrer au bénéfice des légumes. J'ai essayé d'ajouter des poireaux, mais le résultat est un peu aqueux, il faudra que j'essaye de tout miser sur la pomme de terre l'année prochaine pour mon bäckeoffe annuel.
Non seulement je n'ai pas de recette dont je sois pleinement satisfaite, mais je n'ai même pas une vraie terrine de Soufflenheim comme toute bonne ménagère alsacienne ! Je n'en possède qu'une ridiculement petite, que j'avais acheté dans l'idée de faire un pâté pour deux (elle a servi une fois). J'ai demandé à mon chat de faire l'échelle.