TransatlantiquesSoeurettes

Les recettes des soeurettes... L'une en France, l'autre ozetazuni.

jeudi

Coitche


C'est ainsi que ce fruit mystérieux s'écrivait en 1807 ! Il avait une allure (légèrement) plus française. De toute façon, on voit bien que l'arbre ne pousse pas en Provence.
Nous avons donc mangé notre dernière tarte aux "coitches" fraîches, et encore elles avaient fait un bon séjour dans le réfrigérateur, ce qu'elles le supportent très bien. Mais on ne leur dit pas adieu pour de bon, il y a une douzaine de bocaux à la cave. L'avantage c'est qu'elles sont déjà dénoyautées, il n'y a qu'à les égoutter et les verser sur la pâte, cela devient un dessert express en hiver.
J'en profite pour donner ma recette de

Pâte à tarte :
160 g de farine (pas trop fluide, je prends du type 65)
80 g de beurre demi-sel
Deux cuillérées à soupe de sucre
De l'eau glacée (un demi verre, mais là il faut apprécier, toutes les farines n'absorbent pas également l'eau)

On mélange du bout des doigts tous les ingrédients, sauf l'eau. Il vaut mieux qu'il ne fasse pas trop chaud dans la cuisine,et il vaut mieux avoir les doigts froids. C'est pour cela peut-être que les femmes font mieux la tarte, avec leurs extrémités souvent gelées ? Il ne faut surtout pas trop mélanger, il peut rester quelques morceaux de beurre de la taille d'une noisette.
Puis on rajoute l'eau glacée, petit à petit, jusqu'à ce qu'on puisse ramasser la pâte en boule.
On emballe le tout dans un film plastique et on laisse reposer. C'est indispensable, ce ne sont pas des précautions inutiles. Je fais la pâte à tarte la veille en général.

mardi

Confiture de coings


Notre voisine a un cognassier (qui a inventé ce nom, je me le demande) mais elle n'aime pas les coings. Ils ne sont pas perdus pour tout le monde !
Davantage que la gelée, j'aimais bien la confiture que ma mère a faite une année ou deux quand j'étais petite, mais quand je lui ai demandé conseil, elle n'a pas retrouvé la recette d'origine. Elle se souvenait des différentes étapes mais pas des proportions. Ah ! si les blogs de cuisine avaient déjà existé à l'époque ! J'ai donc fait quelques recherches complémentaires et voilà finalement la recette que j'ai testée et adoptée.
Confiture de coings.
On coupe les coings en quartier, on enlève les pépins en conservant un peu de la pulpe transparente qui les entoure, car elle est très riche en pectine. On recouvre les quartiers d'eau et on les fait cuire de 20 à 30 minutes. Il faut qu'une fourchette les perce aisément. Puis on les égoutte et on les laisse refroidir, ceci pour faciliter l'épluchage, qui est la partie la plus laborieuse de cette recette. Puis on rajoute 800 grammes de sucre en poudre pour un kilo de fruits. On ajoute le jus d'un citron et on remet à cuire. On mixe le tout avec un robot plongeur, on amène à forte ébullition, on attend deux minutes, et on met en pot. Le mieux pour la conservation, ce sont les pots munis d'un couvercle métallique, qu'on retourne immédiatement. Je n'ai encore jamais vu une moisissure avec cette méthode.

mercredi

Le Fruit


Tout le monde connaît la traditionnelle question du livre qu'on emporterait sur une île déserte. Quand j'étais petite, je jouais à une variante de ce jeu : j'essayais d'imaginer ce que je choisirais si on m'imposait de me limiter à 3, 5 ou 10 aliments. Je prenais de la farine, du lait, des oeufs, j'essayais d'imaginer ce dont il serait le plus difficile de me priver. Mais en tout cas j'avais une certitude : s'il fallait choisir un fruit, ce serait la pomme. Certes, quand au dessert on apporte un compotier de pommes, il est rare qu'on déchaîne l'enthousiasme, mais d'un autre côté quel autre fruit peut-on imaginer manger à tous les repas ? Sans compter que par sa versatilité elle est le pendant de la pomme de terre pour les légumes.
Et cette année nous croulons sous les pommes... On ne peut pas tout manger, ni même tout entreposer pour l'hiver, alors je fais des compotes presque quotidiennes.

mardi

Trompettes de la mort


Des nouvelles de l'Est de la France : l'automne est excellent pour les champignons ! Il pleut (beaucoup), les rivières débordent, là-dessus un grand coup de soleil, et les champignons poussent comme des champignons. La preuve, c'est que je ne vais pas en cueillir, mais j'en mange quand même, tellement ceux qui "vont au bois", comme dans la comptine, reviennent avec des paniers pleins.
Voilà de magnifiques trompettes de la mort, non seulement excellentes à manger mais dotées d'un nom très poétique qui amuse toujours les enfants.
La recette : il n'y en a pas, il faut juste faire revenir les trompettes dans un peu de graisse, après les avoir coupées en deux et avoir enlevé tous les mignons cloportes qui s'y réfugient, bien à l'abri dans les cornets noirs. Une erreur à ne pas commettre (et que j'ai déjà commise) : ne pas mettre les champignons dans l'eau pour les laver, les minutieux peuvent les essuyer avec un torchon propre.

vendredi

Se nourrir d'odeur?



Je relis les Recettes de Grand-Mère Donald (bonjour les références intellectuelles) et je lis page 44 que Démocrite prétendait à la fin de sa vie se nourrir uniquement du parfum d'un pot de miel. Eh bien, les Américains lisent Démocrite, j'en ai la preuve!

mercredi

L'art de la table


Je n'ai pas d'argenterie, ni de porcelaine fine. Je sert mes plats sur des assiettes ébréchées. Mais je signale aux amateurs l'exposition du Cooper-Hewitt National Design Museum sur l'art de la table.

Le premier qui découvre à quoi sert cet instrument gagne le droit de m'envoyer des bredele pour Noël.

On peut également y voir le facsimilé de la première recette américaine pour une crème glacée, dont l'original, exposée à la Library of Congress serait de la main de Thomas Jefferson.

- 2 bouteilles de bonne crème
- 6 jaunes d'oeuf
- une demi-livre de sucre
- une gousse de vanille

Thomas Jefferson aurait découvert la crème glacée en France.

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dimanche

Ceci Cela


Ma soeur me parle d'un article paru dans un journal local. J'apprends que la pâtisserie Ceci-Cela, sur Spring Street, est tenue par un lorrain! Cela fait au moins dix ans qu'elle est ouverte, on voit que l'enseigne a du essuyer plusieurs tempêtes de neige New-Yorkaises... Je n'ai pas vu les croissants à un dollar dont parle l' article, mais j'ai bu un thé Earl Grey et j'ai commandé un éclair au chocolat pour mon petit goùter.