Porter un tablier, c'est important quand on cuisine, pour des raisons pratiques, mais aussi pour des raisons psychologiques. Cela vous donne tout de suite un air compétent. Chez nous la cuisine est une pièce où il y a beaucoup de passages, mais une seule personne porte le tablier du chef et c'est moi !
Il faut avoir plusieurs tabliers, au moins deux évidemmment, mais j'étais bien contente d'en avoir trois pour l'école ouverte, où j'ai dû en changer tous les jours. Mes tabliers ont leur histoire. (on dirait un sujet de rédaction à l'école de Jules Ferry : faites parler le tablier de votre mère...)
J'ai cousu moi-même le plus ancien. Le tissu a été acheté à Prague il y a quinze ans, ; il est imprimé au bloc, on voit de petites imperfections dans le motif.
J'ai acheté le deuxième par correspondance, mais on le vend en souvenir au château de Versailles, on peut donc dire qu'il ajoute une note culturelle à la cuisine...
Le troisième est un retour aux racines, puisqu'il est en kelsch, cette étoffe à carreaux bien alsacienne. Maman en avait une housse bleue, puisqu'il paraît que le bleu est la couleur protestante, les catholiques se réservant le rouge. Et le vert ? Quelque chose me dit que ce ne devait pas être pour les musulmans. Mais c'est la couleur dominante de ma cuisine, c'est donc celle que j'ai choisie.
Et mon prochain tablier ? Peut-être celui-ci...